Retrouvailles entre le ministre Patrick Ollier et ses amis haut-alpins

Publié le par Maxime Petit

POLITIQUE. L'ancien député des Hautes-Alpes, aujourd'hui ministre des Relations avec le Parlement du gouvernement Fillon, est revenu à Gap le 9 septembre pour inaugurer une annexe du conseil général.

DSC01379.JPGDes retrouvailles avec ses « amis haut-alpins », c’est cette tournure qu’a pris la visite du ministre des Relations avec le Parlement Patrick Ollier aujourd’hui (vendredi). L’ancien député des Hautes-Alpes a répondu à l’invitation du président du conseil général Jean-Yves Dusserre pour participer à l’inauguration de l’annexe du Département, dans l’ancien petit séminaire Saint-Louis, à Charance. Une partie des agents du conseil général a intégré les locaux du Foyer Saint-Louis depuis novembre dernier. Le chantier aura coûté 3 millions d’euros pour 3000 m2 réhabilités.
Patrick Ollier aura passé de longues minutes à embrasser ses proches, électeurs, ou encore collègues, du temps où il était maire, conseiller général et député des Hautes-Alpes entre 1988 et 2002. Le ministre des Relations avec le Parlement a placé cette visite sous le signe de l’amitié et de l’émotion.
« C’est un moment pour moi de très très grande émotion. Retrouver mes amis qui pendant près de 15 ans ont cheminé à nos côté Jean-Yves (Dusserre, NDLR), mené tant de combats au conseil général, dans nos communes, dans les circonscriptions. C’est un moment que j’apprécie particulièrement. Permettez-moi de vous dire que l’on peut faire aussi de la politique et avoir des émotions. »
Après un tour du bâtiment, Patrick Ollier a saisi l’occasion de vanter la « bonne gestion » du Département par Jean-Yves Dusserre, actuel président, et qui n’est autre que son ancien suppléant. Le conseil général a racheté l’ancien petit séminaire Saint-Louis de Gap en 2007 pour en faire une annexe, et réaliser des économies, c’est un exemple à suivre selon le ministre. Il en a d’ailleurs profité pour faire de la pédagogie sur le politique économique du gouvernement, et notamment l’épée de Damoclès que constituent les notes des agences de notation. « Imaginez que notre note soit dégradée demain, on emprunte tout de suite à 7% (de taux d’intérêt, NDLR), et si elle est encore dégradée, tout de suite à 12%. Ca veut dire que tout augmente, pour le pouvoir d’achat des Français, pour la République, etc. L’affaire est grave et ce n’est pas une affaire franco-française. Je rends hommage à la pugnacité du président de la République. »  
Mais, malgré le contexte de crise, les Hautes-Alpes attendent aussi que l’Etat s’engage. Comme l’a expliqué Jean-Yves Dusserre : « Nous attendons de l’Etat un effort important pour sortir le département de son enclavement, que ce soit bien sûr pour l’A51 (…), que ce soit également pour le désenclavement ferroviaire et bien sûr le désenclavement numérique. Pour peu que l’Etat veuille passer avec nous un pacte de confiance. »
Par contre, pas de vraies annonces du ministre sur les dossiers chauds du département. Ce que relève avec ironie le député radical de gauche Joël Giraud. « C’est une visite républicaine, donc je la respecte en temps que telle, mais c’est vraiment la visite inutile et contre productive si l’UMP voulait redorer son blason au travers de la visite d’un membre du gouvernement. »
En tout cas, la venue du ministre Ollier a fait plaisir à la droite départementale, qui s’est serrée autour de lui, à huit mois de l’élection présidentielle. Histoire de rappeler, de manière sous-entendue : le gouvernement n’oublie pas les Hautes-Alpes.

M. P.
Photo M. P.


Dossier diffusé sur l'antenne de la radio Alpes 1 le 9 septembre 2011

Publié dans Politique

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