Chez les Carrillo, les révisions au bon tempo

Publié le par Blog de journaliste

DOSSIER BACCALAUREAT 2009

Trieur et feuilles de cours éparpillés sur le bureau, livres de classe et annales de l'épreuve empilées sous le regard d'Harry Potter ou de Johnny Depp, affichés au mur. Chez la famille Carrillo, vivant dans une grande maison avec jardin à Saint-Just-Chaleyssin, la chambre du fils, Guillaume, scolarisé au lycée de l'Institution Robin à Vienne, souffre plus des échéances bachelières que les parents.

Trois jours de révisions par semaine et plus de 50 fiches rédigées

« On peut lui faire confiance », indique Francisco, le père. « Il a toujours été très bon élève », complète Sylviane, sa mère. Pas le branle-bas de combat, chez eux, à un mois du grand jour. Ils observent en silence. « On n'est pas derrière lui, mais on surveille. Il a une corde attachée, mais celle-ci est lâche », image Francisco. Pas libre de gambader avec les copains, alors Guillaume ?

« Je sors une fois par semaine avec des amis du lycée, le vendredi ou le samedi ». Histoire de décompresser autour d'un verre au pub irlandais "Celtic House", à Vienne. Même si la pression ne fait que monter. « Ca ne se voit pas trop de l'extérieur, mais je suis quelqu'un de stressé », confie lle jeune homme de 18 ans.

Son grand jour à lui, c'est mercredi 10 juin, date à laquelle il passe son option théâtre, avec une amie. « Ce sera un monologue que nous jouerons à deux », annonce-t-il. Puis, le lundi 15, ce sera au tour du latin, avant de se replonger dans la pensée de Nietzsche et Rousseau comme ses camarades le 18, pour l'épreuve de philosophie. Ce qui l'effraie le plus : les mathématiques. Dans cette matière, « il ne faut pas me demander quels chapitres posent problèmes, mais lesquels ne posent pas problème. J'ai un blocage. » Dur quand on est en section scientifique (S). Alors, il s'entraîne avec des annales.

Pour le reste, tous les cours sont à la même enseigne : fiche, fiche et re-fiche. « Entre 50 et 100 », réalisées à partir des cours, au rythme de « deux par chapitre ». Un travail sur la longueur. « Il faut réviser toute l'année pour ne pas se laisser dépasser par les événements. »

Pour le bachotage, c'est chacun chez soi dans sa classe. « Je révise les week-ends et les mercredis après-midi. » Suivant les conseils de ses parents : « plus tu réviseras, moins tu seras stressé ».

Guillaume se voit bien en fac de médecine l'an prochain

Eux, voient déjà plus loin, prenant le baccalauréat comme une formalité. Son père, artisan menuisier, et sa mère, ancienne vendeuse, n'ont pas ce diplôme accroché au salon. « Il y avait du travail à l'époque », lâche Francisco. Guillaume, lui, se voit bien du côté de la fac de médecine de Lyon l'an prochain. Mais, pour le moment, il doit apprendre son monologue. Le temps presse.


Maxime Petit
Photo : M. P

Article paru dans Le Dauphiné libéré du 18/05/09

Publié dans Vie locale

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